Mittwoch, 29. März 2023

Fachliteratur Kunstliteratur littérature d'art Les Vies de Dominique-Vivant Denon ::: LOUVRE conférences et colloques ::: La documentation francaise medimops Berlin momox ::: Deutsche Post DHL WARENPOST Von: momox SE Am Alten Flughafen 1 . 04356 Leipzig : An: Peter Helm Lindenstraße 1 . 69412 Eberbach GERMANY @peterhelm

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Elle a travaillé durant de longues années au Louvre auprès de Pierre Rosenberg et elle a participé à l'exposition Fragonard de 1987-1988 au Grand Palais puis au Metropolitan Museum de New York. Elle est commissaire de l'exposition Fragonard. Les Plaisirs d’un siècle. <> http://editions.louvre.fr/en/titles/scientific-publications/theories-of-art-history-museology/les-vies-de-dominique-vivant-denon.html La biographie de Denon fascine par la diversité de ses épisodes, le cours romanesque de ses péripéties, les talents multiples du personnage, l'oeuvre immense accomplie par un homme aimable et prodigieusement résolu. Elle intrigue par ses zones d'ombre. Elle est riche d'enseignement sur une période particulièrement mouvementé de l'histoire. Quelles relations Denon a-t-il entretenues avec le pouvoir, sous l'Ancien Régime, durant la Révolution, pendant l'Empire? Quelles missions s'est donné cet européen qui séjourne à Naples, à Saint-Pétersbourg, à Venise, en Espagne, en Allemagne? De quels moyens bénéficia l'administrateur de concours, concepteur du "Musée Napoléon", négociateur acharné après la défaite de 1815? Quel rôle a joué, dans l'histoire de l'art, un homme qui était un artiste, collectionneur, "muséologue" avant la lettre et qui a su affronter le difficile dialogue entre le goût et la théorie? Tels sont les quatre grands thèmes traités dans cet ouvrage. <> MADV et à la lithographie, technique à laquelle il s'était fait initier au cours d'une mission en Allemagne en 1809, dans l'atelier même de leurs découvreurs, les frères Senefelder. Les possibilités offertes par ce nouveau procédé de reproduction incitèrent Denon à faire lithographier une partie des œuvres de sa propre collection afin que leur rassemblement puisse « servir à l'Histoire des Arts », comme il l'affirme dans un « fragment » de texte placé en tête des Monuments des arts du dessin et où il livre plus profondément ses idées en la matière. L'évocation de la formation de son « cabinet » appelle la comparaison avec la manière dont il procéda à la tête du Louvre : « Des jalons posés me firent voir les lacunes ; et je cherchai à les remplir, autant que mes moyens et les circonstances me le permettaient. » Suit l'exposé de quelques principes : tout objet, toute œuvre d'art doit être étudié non tant pour soi-même que comme élément d'une série – <> <> ....les dessins du Parmesan ou les gravures de Rembrandt. Ces œuvres doivent être des « documents » qui éclairent « la marche de l'esprit humain et les développements de son industrie ». Dans ce contexte, il accorde une valeur supérieure à l'architecture dont il commence à retracer les grandes étapes. Mais cet exposé s'interrompt à ce stade et sur une critique de l'entreprise de Séroux d'Agincourt. C'est grâce à Amaury Duval que les Monuments des arts du dessin virent le jour. On lui doit la quasi-totalité des commentaires des trois cent sept planches réunies en quatre grands volumes publiés après la mort du collectionneur. Y figurent aussi de brèves remarques que Denon avait commencé à rédiger et qui illustrent, par l'hétérogénéité des sujets, son éclectisme et l'étendue de sa curiosité. Il s'agit de quelques lignes sur un bloc de granit trouvé dans la région de Langres, du procès-verbal de l'ouverture d'une momie et enfin de deux notices succinctes : l'une sur Watteau, l'autre sur un des tableaux préférés de sa collection, Paysage à la cascade de Ruysdael (Londres, Wallace Collection). Si l'on en croit Amaury Duval (Monuments des arts du dessin chez les peuples tant anciens que modernes, 1829, p. 13), Denon serait le principal auteur d'un autre ouvrage qui fut publié cette fois de son vivant (1821) par « une société d'hommes de lettres et d'artistes » et intitulé : Galerie française ou collection de portraits des hommes et des femmes qui ont illustré la France […]. Mais l'on ne sait rien de plus sur l'implication de Denon, en dehors des quatre textes qu'il rédigea sur des artistes du XVIIe siècle : le graveur Gérard Audran, le sculpteur Pierre Puget et les peintres Nicolas Poussin et Claude Gellée. Si Denon connaissait bien l'œuvre de chacun pour en avoir possédé un certain nombre, les courts essais qu'il leur a consacrés n'en sont pas moins émaillés d'erreurs ou d'approximations. Les historiens ne leur ont d'ailleurs prêté attention qu'à de très rares exceptions. Parmi celles-ci, il convient de citer la remarque d'un spécialiste de Poussin qui qualifiait le commentaire de Denon sur L'Hiver ou le Déluge (Paris, musée du Louvre) comme le plus « extatique » que le tableau ait jamais suscité (Richard Verdi, « Poussin’s "Deluge": The Aftermath », The Burlington Magazine, n° 940, juillet 1981, p. 392). Ni historien ni archéologue, ni théoricien ni savant, Denon n'en fut pas moins estimé par les personnalités les plus éminentes de son temps avec lesquelles il sut nouer des liens : Voltaire, Gessner, Goethe, Ennio Quirino Visconti, Alexander von Humboldt, Stendhal, Volney, Thomas Moore, Champollion, Bernardin de Saint-Pierre… La richesse de son parcours, la diversité de ses expériences avaient fait de lui un personnage recherché et c'est certainement dans la conversation – art dans lequel, selon ses contemporains, il excellait – que l'on pouvait goûter le mieux la qualité de son esprit. Homme du XVIIIe siècle par son approche de l'art en « connaisseur », Denon fut aussi un pionnier par l'originalité de ses goûts et le désir qu'il avait de les faire partager. Marie-Anne Dupuy-Vachey, historienne de l'art
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Prix: 429 F (75 EUR) Imprimé en France DF 5-5874-5 ISBN: 2-11-004812-3 ISSN: 1158-677X Tome I
<> MADV <> DENON, Dominique Vivant (4 janvier 1747, Chalon-sur-Saône – 28 avril 1825, Paris) Mise à jour le 15 septembre 2022 Robert Lefevre, Dominique Vivant, baron Denon, 1808, huile sur toile, 92 x 78 cm, Versailles, musée national des Châteaux de Versailles et de Trianon. © Arnaudet ; H. Lewandowsky / RMN. Auteur de la notice : Marie-Anne DUPUY-VACHEY Profession ou activité principale Diplomate, directeur du musée Napoléon Autres activités Homme de lettres, dessinateur, graveur, peintre, collectionneur Sujets d'étude Antiquité égyptienne, peinture, dessin, gravure, sculpture, médailles Carrière 1764 : arrivée à Paris ; élève du peintre Noël Hallé ; fréquente l'atelier des Saint-Aubin 1768 : gentilhomme ordinaire de la chambre du roi 1769 : Julie ou le Bon Père est jouée à la Comédie Française 1771-1775 : gentilhomme d'ambassade ; mission en Russie puis en Suisse 1777 : première édition de Point de lendemain ; départ pour l'Italie 1778-1785 : voyage en Italie du Sud et en Sicile ; réside ensuite à Naples en tant que conseiller d'ambassade 1783 : admis à l'Accademia del disegno de Florence 1787 : de retour à Paris en 1785, reçu à l'Académie royale de peinture et de sculpture 1788-1793 : réside à Venise 1789 : reçu à l'Accademia Clementina de Bologne 1791 : élu accademico d'onore à l'Accademia di Belle Arti de Venise 1798-1799 : participe à l'expédition d'Égypte ; membre de l'Institut d'Égypte (section littérature et arts) 1802-1815 : directeur du musée Napoléon et directeur des Arts. Sont placés sous son autorité le musée des Monuments français, le musée spécial de l'École française de Versailles, les Galeries des palais du gouvernement, la Monnaie des médailles, les ateliers de la chalcographie, de gravures sur pierres fines et de mosaïque, ainsi que les manufactures de Sèvres, de Beauvais et des Gobelins 1803 : nommé membre de l'Institut, IVe classe (Beaux-Arts), 1re section (Peinture) ; chevalier de la Légion d'honneur 1805-1806 : mission en Italie et retour par l'Allemagne 1806-1807 : mission en Allemagne 1808 : chevalier de l'Empire 1808-1809 : mission en Espagne 1809 : officier de la Légion d'honneur 1809 : mission en Autriche et en Allemagne 1811 : mission en Italie ; reçu membre d'honneur à l'Académie de Saint-Luc 1815 : remet au mois d'octobre sa démission à Louis XVIII ; intègre la nouvellement créée et éphémère section de la IVe classe des Beaux-Arts de l'Institut réservée aux théoriciens et historiens de l'art 1825 : mort à Paris ; le peintre Gros et le géographe Jomard prononcent son éloge funèbre 1826-1827 : ventes de la collection Denon Étude critique Si la renommée de Dominique Vivant Denon a perduré jusqu'à nos jours, c'est essentiellement grâce à deux ouvrages : Point de lendemain et le Voyage dans la Basse et la Haute Égypte. Chacun figure en bonne place, dans les anthologies de récits libertins pour le premier, ou dans les innombrables publications traitant de la campagne d'Égypte pour le second. Qu'un dictionnaire répertoriant les historiens de l'art accueille aujourd'hui une notice consacrée à Denon prouve combien les études effectuées à son propos au tournant du siècle dernier ont contribué à faire évoluer le portrait d'amateur et de dilettante qu'on a souvent fait de lui. Il est vrai que l'œuvre écrite de Denon, pour le moins hétéroclite, n'aborde qu'occasionnellement les questions dont discourent ses contemporains et amis tels qu'Ennio Quirino Visconti, Quatremère de Quincy ou Séroux d'Agincourt. Et si Denon fut dessinateur et graveur – l'Académie le reçut en 1787 comme artiste de « divers talents » – ainsi qu'un collectionneur avide, son « goût décidé pour les arts » auxquels, selon ses propres paroles, il avait dès son enfance « voué un culte plutôt qu'une admiration », n'en fait pas pour autant un historien ou un érudit. Si Denon occupe une place incontestable dans l'histoire de l'art de son temps, ce n'est pas tant pour ses écrits, au demeurant fort peu nombreux, que pour le rôle qu'il joua à partir de l'automne 1802, lorsque Bonaparte le nomma à la tête du Louvre. Il convient auparavant de rappeler les étapes qui l'ont mené à cette consécration. Denon abandonna en 1785 une carrière diplomatique tumultueuse pour s'adonner à la gravure et au dessin. Parallèlement, il s'essaya à différents genres littéraires : une pièce de théâtre, Julie ou le bon père (1769) – qui fut un échec –, un petit conte déjà cité (1777), ainsi que deux récits de voyages. Le premier fut commandé et utilisé – en fait considérablement remanié et amendé – par l'abbé de Saint-Non dans son fameux Voyage pittoresque et description des royaumes de Naples et de Sicile (1781-1786). Même les notes au Voyage de Henri Swinburne dans les deux Siciles où le traducteur, Jean-Benjamin de Laborde, traita avec plus de respect le récit de son ami Denon ne peuvent donner une idée tout à fait juste et complète du texte initial, comme la découverte récente d'une partie de son manuscrit original permet de le constater. Cette expérience malheureuse – seule la partie consacrée à la Sicile connut une édition autonome sous le nom de son auteur – servit de leçon à Denon qui décida d'entreprendre sans collaboration extérieure la publication et l'illustration du « journal » de son voyage en Égypte accompli dans le cadre de l'expédition menée par Bonaparte (1798-1799). Dans la tradition des récits de voyages et comme il avait procédé pour son texte concernant l'Italie, il mêle des notations sur la géographie du pays, sa population, ses mœurs et bien entendu les vestiges de son passé. Pour la description de ces derniers, il procède par comparaisons, suppositions et interrogations, se gardant bien d'apporter des réponses. Il préfère laisser le soin de conclure aux « systèmes lumineux des savants », selon une formule où pointe une certaine ironie envers ses confrères de la Commission des sciences et des arts. Sur le plan scientifique, le Voyage dans la Basse et la Haute Égypte, paru en 1802, ne peut se comparer à l'œuvre monumentale que constitue la Description de l'Égypte ou Recueil des observations et recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition française (1809-1826) (ouvrage collectif) à laquelle, contrairement à une erreur persistante, Denon n'a jamais participé. Cependant, avec ses quatre cent quarante et une gravures d'après les dessins de l'auteur et leurs commentaires abondants – malheureusement ces derniers sont absents de toutes les rééditions de l'ouvrage et sont donc très rarement pris en compte par les analyses –, le Voyage joua un rôle majeur dans le développement de l'égyptomanie et stimula les premières tentatives de déchiffrement des hiéroglyphes. Aujourd'hui, cet ouvrage n'est plus apprécié que comme un témoignage chaleureux, enthousiaste et sensible sur l'Égypte et sa découverte. La première incursion de Denon en matière de critique d'art se place en 1787, peu de temps après sa réception à l'Académie. À la fin de cette année, il fait éditer, anonymement, la Lettre d'un étranger sur le Sallon de 1787 [sic] que vient de rédiger son ami polonais, le comte Stanislas Kostka Potocki (1755-1821). En préambule, Denon précise qu'il livre ce texte au public afin d'aider les « lecteurs étrangers à se faire une idée précise, et du Sallon de cette année, et de l'état actuel de la Peinture en France ; et leur servir comme d'un point de vue, d'où ils pourront suivre et mesurer les progrès de l'art ». Mais une polémique éclate : Potocki, ardent promoteur du retour à l'antique, nie l'existence d'une école française et seule une poignée d'artistes, parmi lesquels figure David, échappent à ses sarcasmes et à son dédain. C'est sans doute à l'invitation pressante du secrétaire de l'Académie que Denon rédigea à son tour quelques pages de commentaire sur le Salon dans une Réponse à la lettre d'un étranger, comme la mention « Lu et approuvé (avec applaudissement) », signée « Cochin » à la fin de cet opuscule le laisse penser. Denon, tout en feignant de se montrer indigné par les propos de Potocki, affirme la réalité et l'importance de l'école française dont il fait de Simon Vouet le « chef ». Mais il s'agit plus d'une énumération que d'une démonstration où s'expriment l'éclectisme de l'auteur et son refus de tout sectarisme. Pour le XVIIIe siècle, s'il concède que Boucher a participé à la corruption du goût, il demande grâce pour Watteau, Pater et Fragonard, et surtout rend hommage à Vien. Quelques mois après cet échange public de lettres, Denon est en route pour l'Italie où il résidera cinq ans. La gravure, notamment d'après les maîtres, semble avoir été alors son occupation principale. Sa correspondance nous apprend qu'il s'exerça également à la peinture, mais aucun témoignage ne nous est parvenu dans ce domaine. Quelques pages récemment retrouvées (publiées par Elena Del Panta en 1998), assez similaires, par leur ton et par la diversité des sujets traités, au récit du précédent voyage en Italie, peuvent laisser penser que Denon projette un nouveau livre, consacré cette fois à la partie septentrionale de la péninsule. On y trouve des réflexions traitant aussi bien de minéralogie que d'architecture ou de peinture. Celles-ci malheureusement s'interrompent au moment où l'auteur s'apprête à décrire la chapelle Scrovegni à Padoue. Durant ce séjour italien, Denon ne produira qu'un seul petit texte. Il s'agit à nouveau d'une lettre, publiée dans un recueil de textes en hommage à Isabella Teotochi (1760-1836), la jeune Grecque pour l'amour de laquelle Denon s'est établi à Venise. Il y fait l'éloge enthousiaste des talents de Madame Vigée-Lebrun qui vient d'achever le portrait d'Isabella (Toledo Museum of Art). On retiendra de ces quelques lignes à caractère essentiellement mondain que Denon reconnaît à l'artiste pour principal mérite d'avoir su puiser dans l'école italienne comme dans l'école flamande et d'avoir porté autant d'attention au dessin qu'à la couleur dans l'élaboration de ses portraits. De retour en France, et après la parenthèse égyptienne, Denon s'est probablement impliqué à nouveau dans la critique de Salon. Il serait, selon une note de Deloynes (BNF, département des Estampes et de la Photographie, 804), l'auteur de la critique du Salon de l'an X parue anonymement dans la Décade philosophique. Ce témoignage semble confirmé par La Clef du cabinet où fut reprise cette critique, à la même époque, et où son auteur est présenté comme « un amateur distingué par des ouvrages importans, et qui se sert avec un égal succès, du crayon, du burin et de la plume ». Cette introduction flatteuse correspond parfaitement à Denon dont le Voyage dans la Basse et la Haute Égypte, tout juste paru, connaît alors un succès retentissant. Par ailleurs, le ton enflammé du texte coïncide assez bien au style de Denon. La manière subtile de doser compliments et reproches adressés « aux jeunes artistes » annonce la rhétorique du directeur des Arts, fonctions auxquelles Denon accède dans les jours qui suivent, conjointement à celles de directeur du Musée central des arts. Dès lors, au travers des manufactures placées sous son autorité et par le biais des commandes qu'il passe aux peintres, sculpteurs et graveurs, Denon suit de près et oriente la création artistique, en la soumettant pour une bonne part à la propagande impériale, comme les critiques n'ont pas manqué de le relever. Dans ce contexte, il est étonnant que le directeur des Arts ne se soit pas davantage engagé dans les débats esthétiques de son temps. Il n'intervient officiellement qu'une seule fois, à propos de la statue du Premier Consul commandée à Chaudet pour le Corps législatif. Elle fournit à Denon le prétexte à un vibrant plaidoyer en faveur du nu à l'antique dans la sculpture, publié dans les pages du Moniteur au mois d'avril 1804 : « Au nom d'un siècle où tout doit être grand, qu'on accorde à la sculpture ce sacré caractère. Comme directeur, je me joins à tous les artistes, à tous les véritables amateurs des arts, et je demande cet exemple du retour du bon goût, au Corps législatif, à Bonaparte, à la Nation entière. » S'il s'est peu répandu en écrits et en commentaires – il « ne pouvait souffrir ces dissertations métaphysiques où les auteurs voient ou croient voir dans les productions des artistes ce que ces artistes n'ont jamais songé à y mettre » (Amaury Duval, Monuments des arts du dessin chez les peuples tant anciens que modernes, 1829, p. 14) –, Denon a cependant considérablement bouleversé le paysage artistique et patrimonial du début du siècle en faisant du Musée central des arts, ouvert au public dans le Palais du Louvre depuis 1793, le musée Napoléon. Pragmatique, Denon sut profiter des circonstances. Lui qui avait signé en 1796 la pétition pour appuyer les thèses de Quatremère de Quincy contre le déplacement des œuvres d'art saisies à Rome, fit, sept ans plus tard, un discours flamboyant devant ses confrères de l'Institut pour saluer l'arrivée des antiques en provenance d'Italie. À cette occasion, il annonce la rédaction d'un « catalogue raisonné » qui « formera tout à la fois, des archives aux arts, une histoire complète du musée Napoléon ». C'est ainsi qu'en l'espace d'une dizaine d'années, Denon organise le plus grand rassemblement d'œuvres d'art qui ait jamais existé. Antiques, tableaux, sculptures, dessins, objets, ainsi que livres et manuscrits sont prélevés dans les collections princières des territoires conquis par Napoléon, afin de créer « le plus beau musée de l'univers ». Cette quête quasi obsessionnelle de la somme n'est pas seulement un caprice de collectionneur qui chercherait avant tout à satisfaire sa propre curiosité, comme on a pu l'en accuser. Si Denon n'eut de cesse d'augmenter les collections, en repoussant les limites chronologiques et géographiques du musée, ce fut aussi dans l'intention de faire du Louvre un véritable « outil » au service de l'histoire de l'art, un instrument pédagogique pour tous les publics. C'est dans cette optique, qu'à peine ses fonctions prises, il entreprend de réorganiser l'accrochage de la Grande Galerie : « Dans quelques mois, en parcourant la galerie, on pourra faire sans s'en appercevoir un cours historique de l'art de la peinture », annonce-t-il au Premier Consul dans une note qu'il fait aussitôt paraître dans Le Moniteur. C'est d'ailleurs essentiellement au travers de la presse que Denon s'exprima pendant tout son directorat, comme la comparaison entre sa correspondance administrative, récemment publiée, et certains articles parus sans signature permet de le constater. Cette « approche plus historique de l'art » (Philippe Bordes, « Le Musée Napoléon », 2004, p. 81) que favorisa ainsi Denon trouve son illustration la plus marquante avec l'exposition de peintures dites des « écoles primitives » qu'il organisa au Louvre en 1814. Après Waterloo, Denon assiste au démantèlement du musée. Avant de donner sa démission, il prend soin de faire recopier sa correspondance des derniers mois et d'y apporter des commentaires qui permettent à l'historien de suivre au jour le jour les démarches des représentants des nations spoliées venues récupérer leurs biens et de mieux comprendre ces moments déterminants pour la recomposition du patrimoine européen. Ce souci du jugement de la postérité est bien caractéristique de la démarche de Denon, tout comme la justification du musée Napoléon qu'il donne en introduction à ce véritable journal de bord – publié avec sa correspondance administrative – est révélatrice de sa pensée : « Une telle réunion [d'œuvres d'art], cette comparaison des efforts de l'esprit humain dans tous les siècles, cette chambre ardente où le talent était sans cesse jugé par le talent, cette lumière, enfin, qui jaillissait perpétuellement du frottement de tous les mérites vient de s'éteindre sans retour. » Le souvenir de ce rassemblement, aussi spectaculaire qu'éphémère, nous est conservé grâce aux dix-sept volumes de l'Inventaire du musée rédigé à partir de 1810 sous la direction de Denon et supervisé par Stendhal. Cet Inventaire constitue un formidable témoignage de la richesse artistique des collections de l'Empereur et des collections publiques. Il rend compte notamment des réflexions taxonomiques et muséologiques sous le Premier Empire et offre une connaissance claire et précise sur de nombreuses œuvres d'art. À la chute de l'Empire, ayant remis à Louis XVIII sa démission de toutes les charges officielles qu'il occupait, Denon n'en continua pas moins de se consacrer aux arts, à sa collection – qu'il n'avait cessé d'enrichir depuis ses premières acquisitions de vases antiques à Naples – et à la lithographie, technique à laquelle il s'était fait initier au cours d'une mission en Allemagne en 1809, dans l'atelier même de leurs découvreurs, les frères Senefelder. Les possibilités offertes par ce nouveau procédé de reproduction incitèrent Denon à faire lithographier une partie des œuvres de sa propre collection afin que leur rassemblement puisse « servir à l'Histoire des Arts », comme il l'affirme dans un « fragment » de texte placé en tête des Monuments des arts du dessin et où il livre plus profondément ses idées en la matière. L'évocation de la formation de son « cabinet » appelle la comparaison avec la manière dont il procéda à la tête du Louvre : « Des jalons posés me firent voir les lacunes ; et je cherchai à les remplir, autant que mes moyens et les circonstances me le permettaient. » Suit l'exposé de quelques principes : tout objet, toute œuvre d'art doit être étudié non tant pour soi-même que comme élément d'une série – technique, géographique ou chronologique – qu'il faut à tout prix compléter. Cela est vrai pour les médailles comme pour les laques de Chine et du Japon, les vases indiens ou ceux du Pérou, les dessins du Parmesan ou les gravures de Rembrandt. Ces œuvres doivent être des « documents » qui éclairent « la marche de l'esprit humain et les développements de son industrie ». Dans ce contexte, il accorde une valeur supérieure à l'architecture dont il commence à retracer les grandes étapes. Mais cet exposé s'interrompt à ce stade et sur une critique de l'entreprise de Séroux d'Agincourt. C'est grâce à Amaury Duval que les Monuments des arts du dessin virent le jour. On lui doit la quasi-totalité des commentaires des trois cent sept planches réunies en quatre grands volumes publiés après la mort du collectionneur. Y figurent aussi de brèves remarques que Denon avait commencé à rédiger et qui illustrent, par l'hétérogénéité des sujets, son éclectisme et l'étendue de sa curiosité. Il s'agit de quelques lignes sur un bloc de granit trouvé dans la région de Langres, du procès-verbal de l'ouverture d'une momie et enfin de deux notices succinctes : l'une sur Watteau, l'autre sur un des tableaux préférés de sa collection, Paysage à la cascade de Ruysdael (Londres, Wallace Collection). Si l'on en croit Amaury Duval (Monuments des arts du dessin chez les peuples tant anciens que modernes, 1829, p. 13), Denon serait le principal auteur d'un autre ouvrage qui fut publié cette fois de son vivant (1821) par « une société d'hommes de lettres et d'artistes » et intitulé : Galerie française ou collection de portraits des hommes et des femmes qui ont illustré la France […]. Mais l'on ne sait rien de plus sur l'implication de Denon, en dehors des quatre textes qu'il rédigea sur des artistes du XVIIe siècle : le graveur Gérard Audran, le sculpteur Pierre Puget et les peintres Nicolas Poussin et Claude Gellée. Si Denon connaissait bien l'œuvre de chacun pour en avoir possédé un certain nombre, les courts essais qu'il leur a consacrés n'en sont pas moins émaillés d'erreurs ou d'approximations. Les historiens ne leur ont d'ailleurs prêté attention qu'à de très rares exceptions. Parmi celles-ci, il convient de citer la remarque d'un spécialiste de Poussin qui qualifiait le commentaire de Denon sur L'Hiver ou le Déluge (Paris, musée du Louvre) comme le plus « extatique » que le tableau ait jamais suscité (Richard Verdi, « Poussin’s "Deluge": The Aftermath », The Burlington Magazine, n° 940, juillet 1981, p. 392). Ni historien ni archéologue, ni théoricien ni savant, Denon n'en fut pas moins estimé par les personnalités les plus éminentes de son temps avec lesquelles il sut nouer des liens : Voltaire, Gessner, Goethe, Ennio Quirino Visconti, Alexander von Humboldt, Stendhal, Volney, Thomas Moore, Champollion, Bernardin de Saint-Pierre… La richesse de son parcours, la diversité de ses expériences avaient fait de lui un personnage recherché et c'est certainement dans la conversation – art dans lequel, selon ses contemporains, il excellait – que l'on pouvait goûter le mieux la qualité de son esprit. Homme du XVIIIe siècle par son approche de l'art en « connaisseur », Denon fut aussi un pionnier par l'originalité de ses goûts et le désir qu'il avait de les faire partager. Marie-Anne Dupuy-Vachey, historienne de l'art
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https://www.louvre.fr/recherche-et-conservation/centre-dominique-vivant-denon <> @peterhelm http://sites.google.com/site/polygraf/./agevirtuel/./apocolocyntosis/./artifex/./augustus/./epp/./everbeach/./exposales/./forshighm/./he1m/./highdelberg/./highlbronn/./hvirtuel/. /manhighm/./metamorphosis/./mygo0og/./polpix/./polxpert/./safseo/./semxseo/./semlaseo/./wegoogyou/./zem1zeo <>
Fig.1, p.273 <> Francesco Novelli A Gli Amatori e Dilettanti del disegno e delle stampe, 1791 Eau-forte (d'après Rembrandt B 138 reverse,) 24,3 x 17,6 cm Venise , bibliothèque du musée Correr extrait du article de Ugo van de Sandt dans Les Vies de Dominique-Vivant Denon Tome1, p.253-277 <> W-B The Blind Fittler Copies No.2 Novelli,as frontispiece for his announcement 'Agli amatori e dilettanti',1791,in reverse. in reverse (18,2x12,5), Signed : Rembrandt. Amsterdam Rembrandt B138 PL size Etching and burin 7.8x5.3 Signed and dated: RHL(in monogram) 1631 <>
UGO VAN DE SANDT Historien de l'art, Venise Spicilège vénitien Les Vies de Dominique-Vivant Denon Tome 1, p. 253-277 LOUVRE conférences et colloques La documentation Francaise Tome 1 Musée du Louvre, Paris 2001 Actes du colloque organisé au musée du Louvre par le Service culturel du 8 au 11 décembre 1999 Sous la direction scientifique de Daniela Gallo, maître de conférences à l'université Paris IV-Sorbonne <> <> amateur professionell <> bloGspOt 3163 augst helm polygraphicae polygraf0700polygraph don't get me wrong dweed 1420 https://twitter.com/PeterHelm12/status/1646531925685993473 aces bvs faces kst places races traces value Google1st MA marketing pr roi sem seo ses www web archives <>

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